Guillaume De Machault L'Ymage

𝘙𝑒𝘤𝑜𝘮𝑚𝘦𝑛𝘤𝑒𝘳.
𝐼𝘮𝑎𝘨𝑖𝘯𝑒𝘳 𝘳𝑒𝘤𝑜𝘮𝑚𝘦𝑛𝘤𝑒𝘳.
𝐸𝘵 𝘶𝑛 𝑗𝘰𝑢𝘳, 𝑠𝘰𝑢𝘥𝑎𝘪𝑛, 𝘤’𝘦𝑠𝘵 𝘶𝑛𝘦 𝘪𝑚𝘢𝑔𝘦, 𝑢𝘯𝑒 𝑝𝘦𝑡𝘪𝑡𝘦 𝘪𝑚𝘢𝑔𝘦,
𝑙’𝑖𝘮𝑝𝘰𝑠𝘴𝑖𝘣𝑙𝘦 𝘪𝑚𝘢𝑔𝘦…
Recommencer – s’approcher à nouveau d’une histoire, d’une époque ; s’approcher de la musique et de la poésie de Guillaume de Machaut. Se rapprocher – d’une œuvre pour la relire, encore une fois.
Imaginer – l’envisager à l’aune du siècle dans lequel nous vivons ; ses engrenages, ses drames, ses espoirs aussi.
Trouver – la beauté d’un musique sublime par trop oubliée et qui nous fait sentir la grande douceur modale d’un Occident lointain. Il faut toujours prendre un peu de distance et se retourner, voir ce que recèle une tradition poétique et musicale d’antan, avec des yeux et des oreilles vierges – comme à chaque génération –, s’immerger en elle avec attention. Ce n’est pas le nez collé à l’actuel que l’on peut entendre le chant de notre temps. Chercher une image qui soit un miroir, un reflet de beauté et de douceur extrême pour la tendre à notre époque, afin de faire éclore une fleur dans le jardin de l’écoute…
C’est ainsi qu’est né le grand désir du coffret de L’Ymage, le nouveau double-album de Michaël|le Grébil Liberg, une co -production Sub Rosa et Thödol Records.
Au centre du coffret se trouve une interprétation inédite et complète du Lay de l’Ymage… Le répertoire des lais de Guillaume Machaut est très rarement interprété et c’est une occasion rare d’entendre cette forme si particulière et unique qui se déployait dans une temporalité longue ; une expérience de la durée, à l’heure d’une brutalisation et d’une accélération qui rétrécissent ce sentiment du temps dans les consciences. Se rapprocher d’une musique qui nous fasse entendre la nuance, le doute et puis surtout, la douceur. Car de douceur, il en sera beaucoup question dans la musique que nous approchons.
Aux bordures du Lay de l’Ymage, se tiennent deux autres pièces. L'une est en ouverture, une pièce ou l’envers vaut l’endroit comme disait le cinéaste Jean Epstein, et c'est le rondeau polyphonique Ma Fin est mon Commencement, revisité instrumentalement en compagnie de Clara Levy & Stéphane Clor.
À l'autre extrémité, proche de la fin, il y a un Hörbild, un livre d'images sonores dans l'orthogonale filiation des Hörspiels allemands, du cinéma et des poèmes radiophoniques, une forme entrelacée où musique, voix lointaines et field-recording nous font entendre quelques Oyseaulx d’Avryl…