«Fondamentalement, mes albums sont devenus mon champ d'expérimentation personnel», déclare Martin Gretschmann, alias Acid Pauli. Connu principalement pour ses sons psychédéliques de club qui tissent entre les beats slo-mo et les deep burners, ses EP, remixes, collaborations sont généralement plus axés sur le dancefloor. Avec son dernier album, MOD (son troisième album sorti sur son propre label Ouie), Gretschmann va dans une direction tangentielle, s'inspirant de la synthèse modulaire et de la scène qui s'est épanouie autour de lui ces dernières années. Le résultat est un album produit presque entièrement avec des systèmes modulaires, inspiré par les possibilités et les restrictions des machines soigneusement guidées qui chantent pour elles-mêmes. «Je connais beaucoup de gens qui se sont retrouvés et la musique électronique dans une impasse ennuyeuse, et qui ont maintenant trouvé des mondes complètement nouveaux grâce à des modules», explique-t-il. Aussi expérimental que soit MOD, il n’est certainement pas «difficile» ou inaccessible - ou comme on l’a dit, les neuf pistes ici sont «douces, élégantes, fluides, rêveuses - les pistes réalisent l’effet du morphing spatio-temporel - des états magiques». Chaque morceau est également accompagné d'une vidéo minimaliste, créée avec un appareil issu de ce monde modulaire - le "Vidiot". Il est clair que dans MOD, Gretschmann a produit un hommage unique à la scène modulaire.
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